Le débouchés de l'internement

Pour garder les prisonniers occupés et réduire les coûts d’entretien, ceux-ci doivent travailler sur divers projets d’infrastructure et d’aménagement du territoire.

Les provinces profitent de cette main-d’œuvre bon marché, payée moitié moins cher que les personnes nées au Canada, pour défricher et rendre accessible leur arrière-pays sous-développé.

foresterie

Les mines

défrichement de terres

Ces projets comprennent la foresterie, les mines, le défrichement de terres pour l’agriculture et d’autres activités intensives en main-d’œuvre. L’Ontario étend ses terres agricoles à l’ouest, la Colombie-Britannique aménage des routes dans les montagnes Rocheuses et le Québec tente de développer la région de l’Abitibi. Un terrain de golf dans le parc national de Banff est aménagé avec cette main-d’œuvre.

Otter Internment Camp, Yoho National Park B.C. 1916, Bibliothèque et Archives Canada,
C-081360

En 1916, les pénuries de main-d’œuvre deviennent si graves que le gouvernement canadien envoie des personnes internées travailler dans des usines, ce qui entraîne la fermeture de 75 % des camps, dont l’un des plus importants à Spirit Lake, au Québec. Ces « étrangers ennemis » sont libérés, généralement pour travailler dans les mines ou dans l’industrie ferroviaire, à condition qu’ils signent une libération conditionnelle exigeant loyauté, respect de la loi et un signalement périodique au poste de police le plus proche.