La perception du public

La perception populaire de l’internement est mitigée mais généralement positive. Les tensions ethniques issues de la xénophobie, du ralentissement économique de 1913-1914, de la crainte d’attaques d’americains d’origine allemande, de l’autre côté de la frontière lors de raids du type “Fenian”, ainsi que de l’hystérie de guerre contribuent à ce sentiment.

La presse exacerbe ces tensions en diffusant des reportages quotidiens sur des « Allemands grande-gueule », des complots terroristes et des réseaux d’espionnage.

Harry Lauder’s Story, This is ‘Kultur’ [1914-1918], Bibliothèque et Archives Canada, Acc. No. 1983-28-44

Boches / dessins de J. Charlebois [1915], La Bibliothèque Hartland-Molson, Musèe Canadien de la Guerre, REF PAM D 526.25 C2 C48 1915

Cependant, le Canada n’est pas uni derrière cette position xénophobe. Certains journalistes témoignent du dur labeur accompli par la plupart des « étrangers ennemis » dans le développement du Canada avant la Guerre et appellent à dénoncent l’injustice de punir des individus, pour être nés dans le mauvais pays.

Le gouvernement n’est pas réellement investi dans l’entretien des camps. Sa préoccupation est de réduire les coûts et de s’assurer que la perception de ceux-ci ne mène pas à un mauvais traitement des Canadiens détenus comme prisonniers de guerre à l’étranger.